À l’occasion de la Journée Internationale pour l’Accès Universel à l’Information (IDUAI), célébrée chaque année le 28 septembre, la Fédération des Journalistes Africains (FAJ) met en lumière l’importance essentielle du thème de cette année : « Intégration de l’Accès à l’Information et Participation dans le Secteur Public. » Ce sujet est en parfaite adéquation avec l’engagement de la FAJ pour la transparence et la détermination à autonomiser les journalistes et les citoyens à travers l’Afrique, en garantissant un accès libre et sans entrave à l’information.
Dans sa déclaration pour cette journée, la FAJ a souligné que le manque d’accès à l’information nuit gravement à la qualité du journalisme, à la responsabilité et aux normes de gouvernance sur le continent. Cette situation porte atteinte aux droits fondamentaux des Africains, tels que stipulés dans la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, qui garantit le droit à l’information. De plus, la loi modèle sur l’accès à l’information en Afrique, élaborée par la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), établit des normes que de nombreux pays africains n’ont pas encore atteintes. Dans certains pays, les lois sur l’accès à l’information font défaut ; ailleurs, celles en vigueur ne sont pas appliquées correctement, et beaucoup de législations ne répondent pas aux normes contemporaines ou aux cadres des droits humains mondiaux.
Omar Faruk Osman, président de la FAJ, a plaidé que « L’absence de lois solides sur l’accès à l’information non seulement étouffe le journalisme, mais freine également les efforts pour la transparence, la responsabilité et l’engagement démocratique à travers l’Afrique. Il est essentiel que les pays africains adoptent et harmonisent leurs lois sur l’accès à l’information avec les normes établies par l’Union Africaine pour garantir un journalisme florissant, une démocratie épanouie et, surtout, le respect du droit inaliénable des Africains à l’information ».
Le manque d’accès efficace à l’information représente une menace directe pour l’indépendance du journalisme et le rôle social des journalistes. Sans informations précises et à jour, ceux-ci ne peuvent pas informer correctement le public, contrôler les pouvoirs ou soutenir le processus démocratique.
La FAJ s’alarme du fait que certains États contrôlent ou limitent le flux d’informations, créant ainsi des conditions favorables à la désinformation et à la mésinformation, compromettant ainsi le rôle essentiel de surveillance des médias. Cela dégrade non seulement la qualité du journalisme, mais affaiblit également la capacité du public à prendre des décisions éclairées, sapant ainsi la démocratie elle-même.
La FAJ appelle tous les gouvernements africains à s’engager à réformer leurs lois sur l’accès à l’information pour les aligner sur la législation moderne et le cadre plus large des droits humains mondiaux. Ces réformes sont cruciales pour promouvoir la transparence, garantir un journalisme de qualité et établir un environnement où la participation publique à la gouvernance peut réellement conduire à des avancées sociétales.
Par : RASSEM Nathalie
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