Tchad : La question de l’appropriation du projet de la constitution, au cœur d’une conférence débat.

La plateforme action pour le changement des comportements et des mentalités (ACCM)-AMMO sur le projet ACIPER (action citoyenne pour une participation électorale référendaire) a animé une conférence débat ce 30 novembre 2023 dans les locaux de Wenaklabs.

Placé sous le thème : « Le référendum et l’appropriation du projet de la constitution », cette conférence est animée par un panel composé de personnalité publiques ainsi que les responsables de la plateforme ACCM.

Prenant la parole devant les participants composés essentiellement des étudiants et jeunes venus de différents arrondissement, Dr Mahadie Outhman Issa a expliqué que ce référendum est une clé exclusive. Car aujourd’hui, chacun attend beaucoup de ce projet de constitution. « Ce référendum permettra à tout citoyen de se l’approprier, ce n’est pas le fait de dire oui, mais le fait de l’accepter, de faire de ce document comme un outil qui a un soubassement, la paix mais qui a deux volets : gouvernance et développement.  Que ce soit les associations, les ONG, la politique, tout le monde aujourd’hui est unanime sur cette thématique qui est de développer une bonne gouvernance avec un développement local, d’où on parle de la décentralisation d’un Etat fortement décentralisé », a-t-elle laissé entendre au public qui la suit avec attention.

Sanoussi Hassan Abdoulaye par ailleurs Directeur Général de l’ENA, s’est attardé sur la situation qui a mis le Tchad sous cette pression politique que nous observons aujourd’hui et les défis à relever. Selon lui, aujourd’hui nous sommes confrontés à une situation tout à fait différente, mais un rappel récent s’impose pour mieux comprendre pourquoi nous en sommes là. D’abord toutes ces constitutions, bien que par le passé, considérées comme étant la volontaire populaire, n’étaient pas connues sous une aire dite démocratique. La première dite démocratique de l’aire contemporaine est celle du 31 mars 1996. Parce que le Tchad avec le début des années 1990, a connu sa première conférence nationale souveraine, où les tchadiens étaient présents. Cette conférence a jeté les bases des institutions dites démocratiques, consacrées par une constitution en 1996. Cette constitution de 1996 est la conséquences des résolutions des conclusions de 1990. A cet effet, ce projet de la nouvelle constitution a pris en compte les aspirations populaires exprimés dans les conclusions du DNIS.