Corée Du Sud : Violation De La Liberté Religieuse Et Intolérance Suscitent Une Controverse Internationale

Le 29 octobre, une décision administrative d’une agence gouvernementale sud-coréenne a déclenché une controverse internationale, soulevant des inquiétudes quant à la liberté religieuse et entraînant des pertes financières importantes.

Le « Forum des leaders religieux et la cérémonie de remise des diplômes », une initiative conjointe de deux organisations religieuses de premier plan, devait se dérouler à Paju, en Corée du Sud. L’événement devait attirer plus de 30 000 participants de 57 pays, dont 1 000 dirigeants religieux représentant le christianisme, le bouddhisme, l’islam et l’hindouisme.

L’Organisation du tourisme de Gyeonggi, une entité publique relevant de la province de Gyeonggi, a brusquement annulé la location du lieu sans préavis pour des raisons de sécurité, liées aux récentes actions nord-coréennes et aux activités prévues par un groupe de transfuges nord-coréens. Cette décision de dernière minute a causé des dommages financiers importants à cet événement de portée internationale. Selon les organisateurs de cet événement, cette annulation constitue un acte de discrimination anticonstitutionnel à l’encontre d’une religion spécifique, violant ainsi la liberté religieuse, les droits de l’homme et le respect des procédures légales.

Or, il a été relevé que d’autres événements, comme des balades à vélo pour les civils et des visites de touristes étrangers dans la DMZ, étaient autorisés dans la même zone désignée, chose décriée par les organisateurs de cet événement. Cet incident a relancé le débat international sur la liberté religieuse et la tolérance en Corée du Sud. Le Département d’État américain a relevé dans un rapport, des préoccupations sur la liberté religieuse internationale, telles que la poursuite de l’Église de Jésus Shincheonji et le refus du gouvernement d’approuver la construction de mosquées. L’Association pour l’unification nationale bouddhiste de Corée et l’Église de Jésus Shincheonji appellent le gouvernement sud-coréen à respecter la liberté religieuse, à défendre les droits de l’homme et à rectifier cette décision injuste. Elles exhortent les organisations internationales à surveiller cette situation et à prendre les mesures appropriées pour protéger la liberté religieuse.

Source : HWPL

Par : Issa Adoum