À N’Djamena, le 7^ème arrondissement est confronté à un énorme défi qui est celui de la gestion des déchets. Malgré les efforts fournis par la mairie en charge de ladite commune, les montagnes de déchets continuent de pousser au rythme de la croissance urbaine et du manque de régularité dans la collecte.

De Dembé à Habéna, se trouve le royaume des ordures et ceci pire encore à côté des établissements scolaires, des habitations ou bien d’autres des centres. Ces ordures sont constituées le plus souvent des sacs plastiques, résidus alimentaires et le plus dangereux des éclats de verres, des métaux tranchants et pointus qui s’accumulent et s’éparpillent sous l’effet de la pluie et du vent. Ce qui transforme les carrefours et espaces publics en véritables dépotoirs. Au-dessus tout bord, lorsque ces déchets s’accumulent dans les caniveaux pendant la saison de pluie, ils aggravent les risques d’inondation et d’épidémies.

Des efforts fournis par la mairie restent encore minime

Pour faire face à cette situation, la mairie du 7^ème arrondissement a lancé plusieurs opérations d’évacuation entre avril et juin 2025. Les ordures ont été dégagées sur sept sites prioritaires et transportés vers l’alvéole de Gassi, le site officiel de traitement.

Lors de ces opérations de nettoyage, le maire de la commune du 7^ème a réaffirmé sa disponibilité à accompagner toutes initiatives citoyennes allant dans le sens de l’assainissement.

Il est important de reconnaitre les efforts fournis par la mairie, mais il faut aussi reconnaitre que tant que les bacs à ordures disposés par la mairie ne seront pas évacués, la population continuera à déposer ses ordures dans ces points noir de la capitale tchadienne. Faut-il espérer que l’initiative Samedi Citoyen lancée par la Mairie Centrale et qui consiste à consacrer cette journée à la salubrité dans les communes, peut apporter un changement dans ce sens ? L’avenir nous le dira.

Quand l’ordure devient un problème de gouvernance

La régularité de la collecte de ces ordures reste le principal problème. Résultat : les bacs débordent et les dépotoirs reprennent vie.

Les facteurs sociaux et économiques jouent un rôle très important dans cette situation. La population n’ayant pas les moyens suffisants pour le stockage de ces ordures, est donc obligée de déposer ces ordures là où ils trouvent approprié, c’est-à-dire à côté des bassins de rétention, à côtés des bac à ordure débordés, ou encore à côté des ménages et au fur et à mesures, les ordures s’accumulent occupant d’importants d’espace rendant ainsi sales des quartiers et rues.

Quel serait donc l’expédiant de ce problème ?

Il est important de reconnaitre que pouvoir éradiquer ce problème serait un grand défi à relever pour la commune du 7^ème, mais ensemble avec le soutient de la population, le défi sera relevé.  Il faut poser des actions concrètes en commençant par l’application des sanctions prévues contre les dépôts sauvages. Il faut un plan d’aménagement de ces points noirs et les autorités doivent assurer normalement le service d’assainissement de la capitale.

Par : DJEBIKHEM Géraldine