Le Tchad, à l’instar de nombreux pays à travers le monde, a commémoré ce 21 septembre 2025 la Journée internationale de la paix (JIP). La cérémonie, présidée par le Médiateur de la République Saleh Kebzabo, s’est tenue au stade de Paris Congo en présence de plusieurs membres du gouvernement ainsi que des représentants des agences onusiennes résidant dans le pays. Placée sous le thème « Agissons pour un monde pacifique », cette 44eme édition a mis l’accent sur la nécessité d’un engagement collectif pour bâtir un avenir apaisé.
Intervenant lors de cette célébration, la coordinatrice résidente des Nations-Unies, Dr Blanche Anya, a insisté sur la portée du thème retenu, qu’elle qualifie de rassembleur. « Ce thème n’est pas simplement un slogan. Il est un appel à l’action, un engagement collectif et un devoir individuel », a-t-elle déclaré avant de rappeler que la paix ne saurait être considérée comme acquise. « La paix n’est pas un acquis, mais un processus vivant qui demande la participation active de chacun et chacune d’entre nous (…) La paix ne peut être durable que si elle est inclusive, participative et ancrée dans les réalités locales », a poursuivi Dr Anya.
La responsable onusienne a par ailleurs invité l’ensemble des acteurs nationaux à s’impliquer davantage afin d’accompagner le Tchad vers une paix durable, une gouvernance apaisée et un développement équitable pour toutes et tous.
De son côté, le Médiateur de la République, Saleh Kebzabo, a rappelé la nécessité de cultiver une culture de paix dans un pays encore marqué par de multiples tensions. « Cette journée proclamée par les Nations-Unies n’est pas une simple formalité dans le calendrier international. Elle est un rendez-vous avec l’humanité, une invitation à arrêter le cours de la violence pour écouter la voix de la fraternité », a-t-il affirmé.Reconnaissant les défis persistants, il a évoqué les sources de conflits qui continuent de fragiliser la cohésion nationale. « Notre cher pays, le Tchad, n’est pas étranger à ces réalités. Depuis trop longtemps, nos communautés portent plusieurs cicatrices : des conflits intercommunautaires liés à l’accès à la terre, à l’eau, et aux pâturages ; des tensions frontalières alimentées par les crises régionales ; des fractures sociales et des incompréhensions héritées de notre histoire », a déploré M. Kebzabo.
Face à ces défis, il a lancé un appel vibrant à la population tchadienne : « Je vous invite à faire ensemble un serment national : un serment de rejeter la violence et la haine, de pratiquer la solidarité et l’inclusion, de transmettre aux générations futures un Tchad uni, pacifique et prospère », a-t-il exhorté.
Par : Issa Adoum

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