Diplomatie : La Crise Soudanaise, Le Cas Du Tchad Doit être Prioritaire.

Le monde est réuni à New-York pour les travaux de la 78ème session ordinaire de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies. Le Tchad, représenté par son Ministre des Affaires Étrangères, des Tchadiens de l’Étranger et de la Coopération Internationale, l’Ambassadeur Mahamat Saleh Annadif, celui-ci met devant les dirigeants présents à cette session, la situation du Tchad relative à la crise soudanaise.

Crédit photo : Tchad Diplomatie

Par : … Issa Adoum

Face à la montée de flux des réfugiés au Tchad, l’ambassadeur Mahamat Saleh Annadif s’était plaint lors de son intervention du dimanche 17 septembre 2023. Il a axé son intervention lors de cette grande messe, sur le fait que le Tchad semble se trouver seul face à la gestion des réfugiés et retournés du conflit soudanais. « Le Tchad aujourd’hui est au centre d’un enjeu important. La situation dans laquelle vit le Tchad est quand même grave. Nous sommes devenus comme un nihilo dans un environnement instable, fragile, avec beaucoup de conflits, beaucoup de réfugiés, beaucoup de déplacés. Et dans tout cela le Tchad est dans une transition », a-t-il laissé entendre. Depuis le début du conflit soudanais, qui ne date d’ailleurs pas d’aujourd’hui (2003), le Tchad accueille aujourd’hui, près de deux millions des réfugiés et retournés soudanais.

Le ministre a interpelé à cet effet, les soudanais à faire preuve de retenu. Car, « il n’y a pas de solutions militaires à ce qui se passe au niveau du soudan. Il est important de s’asseoir et de trouver une solution politique », dit-il.

Mahamat Saleh Annadif appel les ONG humanitaires à prendre notamment en compte les populations qui accueillent ces réfugiés et retournés. Elles sont exposées aux risques de tout genre. Il estime que l’environnement est détruit par l’apparition de nouvelles maladies dans les milieux où sont accueillis les victimes de la guerre soudanaise, ainsi qu’une cherté de vie signalée, avec la hausse de prix des denrées alimentaires. A cet effet, les partenaires doivent considérer le Tchad comme une victime de cette crise en faisant de lui une priorité, « le Tchad même mérite d’être secouru et il est temps de le faire, sinon ça risque d’être tard. Au moment où tout bouscule et se bouscule il est extrêmement important de préserver les quelques acquis qui sont au niveau du Tchad (…), il ne faudrait pas que cette crise créé une crise au Tchad, il ne faudrait pas que le Tchad soit victime de cette solidarité fraternelle qui la caractérise depuis toujours », a déclaré enfin, l’ambassadeur Mahamat Saleh Annadif.