Le Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable (MEPDD), Dr Idriss Saleh Bachar, a pris la parole le 26 septembre 2024 lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Il a souligné la situation alarmante du Tchad, gravement affecté par les conséquences du changement climatique.

Devant cette assemblée internationale, Dr Idriss Saleh Bachar a évoqué les inondations de 2022 qui ont touché 18 des 23 provinces, entraînant le déplacement de plus de 250 000 personnes dans la capitale. Selon le ministre, les données récentes sont préoccupantes. « 115 départements sur 120 ont été impactés par les inondations ; près de 1,5 million de personnes ont été touchées, représentant plus de 266 000 ménages ; 164 079 maisons ont été détruites ; 259 332 hectares de terres agricoles ont été ravagés, menaçant notre sécurité alimentaire ; 66 728 têtes de bétail ont été perdues et 341 vies ont été tragiquement fauchées. Ces chiffres ne sont pas de simples statistiques. Ils illustrent des vies dévastées, des moyens de subsistance anéantis et un avenir incertain pour des millions de Tchadiens », a-t-il déclaré.

Face à cette situation d’urgence, le ministre a appelé à une réforme : « Nous plaidons pour une révision en profondeur de l’architecture du financement climatique pour répondre aux besoins pressants des pays les plus vulnérables. Plus concrètement, nous proposons : la création d’un guichet spécial pour les Pays les Moins Avancés au sein du Fonds Vert pour le Climat, avec des procédures simplifiées pour la mise en œuvre des Plans Nationaux d’Adaptation (PNA) ; un engagement ferme à doubler le financement destiné à l’adaptation, accompagné de mécanismes de suivi transparents ; et un soutien accru pour renforcer les capacités techniques des pays vulnérables afin d’accéder et de gérer efficacement les fonds d’adaptation », a-t-il mentionné.

Le ministre tchadien a également appelé à établir un Nouvel Objectif Quantifié Collectif sur le financement climatique lors de la prochaine COP. Dr Idriss Saleh Bachar a insisté sur le fait que la mise en œuvre du Plan National d’Adaptation élaboré en 2021 est une priorité pour le Tchad. « Toutefois, avec un coût estimé à plus de 5 milliards de dollars sur 10 ans, il est évident que nous ne pourrons y parvenir seuls. Un soutien financier substantiel, prévisible et accessible est indispensable », a-t-il conclu.

Source : MEPDD/Tchad

Par : Issa Adoum