Le climat politique tchadien s’alourdit encore. Le Parti Socialiste sans Frontières (PSF) a rendu public ce 02 septembre 2025, un communiqué accablant dénonçant l’enlèvement, la séquestration et les mauvais traitements infligés à l’un de ses sympathisants, Mahamat Souleymane Irigué, survenus le 27 août dernier en pleine capitale.

Selon ce parti, le jeune militant aurait été intercepté vers 11 heures à N’Djamena par des agents de l’Agence Nationale de Sécurité d’État (ANSE), une police politique accusée depuis longtemps d’être instrumentalisée par le pouvoir en place. « Cet enlèvement est illégal et attentatoire aux droits fondamentaux », martèle le communiqué.

Le communiqué va plus loin, affirmant que Mahamat Souleymane Irigué aurait été séquestré et torturé durant la nuit suivant son enlèvement. Le PSF accuse l’ANSE d’avoir causé à son militant des « préjudices physiques et psychologiques » dans une tentative de lui faire porter la responsabilité d’un prétendu coup d’État ou encore d’« incitation à la haine contre le président de la République ». Les accusations qualifiées par le PSF de « dénuées de tout fondement » et relevant d’une stratégie d’intimidation politique.

Cet incident vient nourrir un climat politique déjà très tendu au Tchad, où les opposants, militants et voix critiques du pouvoir dénoncent régulièrement des cas d’enlèvements, d’arrestations arbitraires et de torture. Pour le PSF, qui affirme fonder son action sur la construction d’un véritable État de droit, cette affaire illustre une fois de plus la dérive répressive du régime en place.

Dans son communiqué, le PSF interpelle directement les organisations internationales de défense des droits humains afin qu’elles se saisissent d’urgence du dossier. Le parti demande la libération sans condition de M. Irigué, qui bien que relâché sous caution, demeure selon lui « fiché et persécuté par le régime ».

Par : Issa Adoum