La médiathèque de l’IFT, à l’espace Talino Manu, a accueilli ce 03 mars 2025 le lancement de l’Acte 2 du projet Nactoubou Maam. Projet porté par la plateforme Monde des Mots Tchad, co-organisé par le collectif Tchad Slam en partenariat avec Je dis en prose. Cette initiative dédiée au slam, vise à créer un espace d’expression et de transmission pour les femmes, leur permettant de pérenniser cet art engagé tout en partageant leurs récits.

Ndadnouba Louange, coordinatrice du projet et artiste slameuse sous le pseudonyme Loulou Montana, a insisté sur le lien entre Nactoubou Maam et le mois dédié aux droits des femmes. Selon elle ce projet est un moyen offert aux femmes et filles de s’outiller dans l’art de raconter, d’exprimer et dénoncer les maux qui minent la société. Un programme conçu pour mêler empowerment et créativité, où les mots deviennent outils de libération et de plaidoyer.

Akegodet Kedadet Grâce, dite Mines D’Or, coordinatrice adjointe, défend le slam comme un instrument de rupture : « Le slam peut changer les choses. A travers le slam il y a des actes que nous faisons (…). Cet atelier a été initié pour outiller les femmes à savoir ce que c’est que le slam, à pouvoir utiliser cet art pour s’exprimer, pour briser les barrières. Il y a certaines qui sont timides, elles ne peuvent pas se lever et parler. Mais si elles se mettent dans la peau d’une slameuse, ce sera plus aisé de donner vie à leurs pensées. ».

À travers des ateliers pratiques axés sur l’écriture, Nactoubou Maam se veut bien plus qu’un simple projet culturel. C’est l’occasion pour les participantes d’explorer leur potentiel narratif, transformant leurs vécus en vers percutants et leurs silences en manifestes poétiques.

La Rédaction