Gabon : une réélection de trop

C’est depuis le 26 août dernier que les Gabonais sont sortis pour participer à l’élection de leur président. Mais les résultats de ces élections sont attendus dans une totale incertitude et impasse. Le pays a connu une isolation communicationnelle et de tension dans la société avec la coupure d’internet et le couvre-feu dans toute son étendue.

Entre la journée du lundi et mardi, des voix ont laissé entendre que l’opposant Albert Ondo Ossa a plus d’avantage sur le président sortant, Ali Bongo Odimba. Chose que les résultats ont montré le contraire.

Les résultats du scrutin publiés ce 30 août annoncent la réélection du président sortant Ali Bongo Odimba avec 64,27% précédé de l’opposant Albert Ondo Ossa avec 30,77%. Résultats qui ont mécontenté le cercle politique ainsi que les gabonais.

Après l’annonce de ces résultats, un groupe de militaires les a ouvertement rejetés. Ces militaires sont apparus sur la chaine de la télévision nationale pour annoncer l’annulation des élections et la dissolution des institutions.

Composés des éléments de la garde présidentielle, ces hommes de treillis ont exprimé leur volonté de mettre fin à ce régime. Ils reprochent au régime « une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant conduire le pays au chaos. Nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place ».

Le régime aussitôt renversé, le Comité de transition et de restauration des institutions qui est mis en place par les militaires, semble recevoir le soutien de la population qui manifeste depuis l’annonce de la nouvelle. Les rues sont investies par la population.  

Mais que peut-il advenir à ce comité ? L’on peut craindre des tensions ou sanctions semblables à celles vécues par les pays africains en transition ?